Paris 2024 - FAQ du Conseil des sportifs

L’AMA a rappelé à toutes les organisations antidopage (OAD) de concentrer leurs efforts de contrôle sur les sportifs qui participeront aux prochains Jeux olympiques et paralympiques. Spécifiquement:

En ce qui concerne les Jeux Olympiques, un groupe d'experts pré-Jeux intensifie les efforts en matière de contrôles à l'approche des Jeux. Ce groupe, qui est dirigé par l'Agence de contrôles internationale (ITA) pour le compte du Comité international olympique (CIO), soutient les efforts antidopage déployés dans le monde entier afin de garantir que les sportifs soient soumis à un régime de contrôles robuste et proportionné au risque, ciblé et fondé sur le renseignement. Celui-ci se compose de :

• Gestion de l'ITA
• Dr Laura Lewis (ONAD des États-Unis, USADA)
• Mme Linglin (ONAD chinoise, CHINADA)
• M. Alejandro Lozano (World Athletics)
• Dr Sabrina Schoeps (ONAD allemande, NADA)

Le groupe d'experts comble les lacunes potentielles et émet des recommandations de test à toutes les OAD concernées dans le monde entier. Les travaux du groupe d'experts sont désormais bien avancés avec le soutien total de l'AMA. En résumé, le groupe d'experts examine si un sportif a été testé et, dans l'affirmative, à quelle fréquence et avec quelle méthode (par exemple, urine, sang, etc.). Ce groupe a commencé ses travaux en juillet 2023 et les recommandations ont déjà été adressées à toutes les OAD concernées. L'ITA informe l'AMA de toute OAD qui ne collabore pas ou ne met pas en œuvre les recommandations, ce qui permet à l'AMA d'effectuer un suivi auprès de l'OAD du point de vue de la conformité. Des informations supplémentaires concernant ce groupe d'experts pré-Jeux, y compris son comité de supervision, dont font partie deux représentants des sportifs, sont disponibles ici.

En ce qui concerne les Jeux paralympiques, le Comité international paralympique (IPC) a créé un groupe de travail antidopage afin d'aider toutes les OAD à mettre en œuvre un programme de contrôle efficace et coordonné pour les sportifs susceptibles de participer aux Jeux paralympiques de Paris 2024. Ce groupe de travail aide l'IPC à fournir aux OAD des recommandations en matière de contrôles afin de garantir que les ressources sont ciblées de manière à maximiser la détection et la dissuasion du dopage dans les sports paralympiques à l'approche des Jeux. Le groupe de travail est dirigé par l'IPC et comprend plusieurs experts du monde entier, notamment :

• Mme Saori Ueada (NADO japonaise, JADA)
• M. Karim Chtai (NADA)
• M. Lasse Vestli Baekken (Unité de gestion des passeports des sportifs nordiques)
• M. Ryan Morrow (ONAD Nouvelle-Zélande, DFSNZ)
• M. Alex Bohl (USADA)
• Dr. Elske Schabort (ONAD sud-africaine, SAIDS)
• M. Clive Kennington (World Rugby)

Les membres de droit du groupe de travail comprennent M. Richard Perot (représentant des sportifs) et le Dr Matt Fedoruk (conseiller expert de l'USADA). Le groupe de travail a déjà commencé ses travaux avec la première série de recommandations en cours de diffusion à l'intention des OAD.

Alors que toutes les organisations antidopage (OAD) devraient mettre en œuvre un programme de contrôles rigoureux tout au long de l’année et, en particulier à l’approche d’événements majeurs, les groupes d’experts ou les groupes de travail d’avant les Jeux sont là pour aider les OAD à concentrer leurs ressources de contrôles de manière appropriée et à ajouter une couche supplémentaire de soutien et de surveillance aux efforts antidopage mondiaux en vue d’un événement majeur. Pour ce faire, il faut identifier et envoyer des recommandations de dépistage aux OAD. Les recommandations ne sont pas obligatoires, elles visent plutôt à renforcer et/ou à améliorer le plan de dépistage existant d’un OAD. En ce qui concerne Paris 2024, voici le genre de recommandations que les OAD peuvent recevoir :

• Qu'un nombre spécifique d'échantillons soit prélevé en compétition ou hors compétition auprès de sportifs spécifiques, en fonction du risque évalué du sport.
• Que les échantillons hors compétition soient collectés pendant une période spécifique (par exemple, un échantillon à prélever en mai 2024 et un échantillon en juillet 2024).
• Qu'un certain nombre d'échantillons soient des échantillons d'urine et d'autres des échantillons de sang.
• Que des sportifs spécifiques soient inclus dans le groupe cible de sportifs enregistrés de l’OAD et soient donc tenus de fournir des informations sur leur localisation.
• Qu’un certain nombre de contrôles soient collectés par une Fédération internationale et d’autres par une organisation nationale antidopage. Cela favorise la collaboration mais garantit également que les sportifs sont testés par différentes autorités de contrôle.
• Que l'analyse soit effectuée rapidement sur certains échantillons et que tous les résultats d'analyse en attente (à l'approche des Jeux) soient suivis à temps.

Non. L'AMA n'a pas les compétences pour imposer des critères d'éligibilité aux sportifs pour participer à des compétitions, en ce qui concerne la lutte contre le dopage. La détermination des critères d'éligibilité pour Paris 2024 revient uniquement au Comité international olympique (CIO), au Comité international paralympique (IPC) et aux Fédérations Internationales concernées.

Oui. Bien que l’AMA ne puisse pas imposer de critères d’admissibilité, elle surveille la conformité continue des organisations antidopage (OAD) par le biais de plusieurs initiatives de surveillance de la conformité. Cela signifie que l’AMA examine régulièrement tous les aspects des programmes antidopage des OAD pour s’assurer qu’ils fonctionnent bien et continuera de les pousser à mettre en œuvre les recommandations en matière de contrôles à l’approche des Jeux.

Il est important que les OAD testent les sportifs tout au long de l’année et jusqu’à leur départ pour les grands événements, conformément à leurs plans de contrôle. Les semaines et les mois qui précèdent les Jeux sont une période à plus haut risque de dopage potentiel, il est donc important de pouvoir effectuer des contrôles au meilleur moment, ce qui pourrait être très proche du début des Jeux. Ce que les OAD doivent faire, c’est demander aux laboratoires accrédités par l’AMA de prioriser l’analyse des échantillons urgents et de convenir d’un calendrier dans lequel ils recevront les résultats. Si les résultats sont en attente, ils doivent faire un suivi auprès des laboratoires pour confirmer quand ils seront communiqués. Des leçons ont été tirées à la suite du cas de la patineuse artistique Kamila Valieva en 2022 et l’AMA a récemment rappelé aux OAD cette exigence importante pour éviter que cela ne se reproduise.

En ce qui concerne les Jeux olympiques, le groupe d'experts pré-Jeux de l'ITA Paris 2024 surveille l'historique des contrôles effectués par les sportifs. Lorsque des lacunes potentielles sont constatées (c'est-à-dire un niveau de contrôles dits insuffisants), le groupe d'experts peut émettre Conseil des sportifs AMA Questions-Réponses – Paris 2024 4 d'autres recommandations pour remédier à la situation. Pour y parvenir, l'Agence de contrôles internationale (ITA) peut tester n'importe quel sportif directement trois mois avant les Jeux grâce à l'autorité de contrôle étendue du Comité international olympique (CIO). L'ITA tiendra également compte des résultats du programme de contrôles avant les Jeux pour son plan d'essais pendant la période des Jeux, période qui débutera le 18 avril 2024 avec l'ouverture du village olympique. Les contrôles antidopage en compétition et hors compétition seront répartis en fonction de divers facteurs de risque, y compris d'éventuelles lacunes pendant la phase d'avant-Jeux.

Pour les Jeux paralympiques, le groupe de travail antidopage vise principalement à garantir la mise en place de contrôles rigoureux dans les sports à risque moyen à élevé. Le groupe de travail est chargé de suivre la réponse des OAD par rapport aux recommandations de contrôles et d'identifier les lacunes. Alors que la période de compétence du Comité international paralympique (CIP) en matière de contrôles est limitée du 21 août au 8 septembre 2024, le CIP peut tester à tout moment des sportifs dans des sports dont le CIP est également la Fédération Internationale (i.e. Para-athlétisme, dynamophilie, tir et natation).

Le groupe d’experts pré-Jeux de Paris 2024 de l’Agence de contrôles internationale (ITA) et le groupe de travail antidopage du Comité international paralympique (CIP) veillent à ce que tous les sportifs soient testés de manière appropriée avant les Jeux sur la base de renseignements, de la science, de la recherche, des données disponibles et d’initiatives de contrôles stratégiques éprouvées.

Plusieurs Fédérations Internationales (FI) ainsi que l'ITA et l'IPC, agissant à titre de FI, collectent également des échantillons auprès de sportifs russes, en Russie ou à l'étranger, en faisant régulièrement appel à des prestataires privés de collecte d'échantillons ou à d'autres ONAD. En outre, l'Agence antidopage russe (RUSADA) effectue des contrôles et des échantillons sont transportés, selon une chaîne de contrôles stricte, pour analyse dans des laboratoires accrédités par l'AMA situés dans d'autres pays.

Entre le 1 janvier 2023 et le 27 février 2024, la RUSADA a collecté 12 873 échantillons de sportifs russes en Russie. En outre, l'ITA et les FI ont collecté 1 232 échantillons en Russie. Au cours de la même période, des sportifs russes s'entraînant ou participant à des compétitions en dehors de leur pays ont également été testés par les autorités internationales.

Les sportifs russes (ou biélorusses) susceptibles de se qualifier pour concourir en tant que sportifs neutres individuels (AIN) pour les Jeux olympiques et en tant que sportifs paralympiques neutres pour les Jeux paralympiques devront répondre aux critères d'éligibilité définis par le CIO et l'IPC. Jusqu'à présent, pour les Jeux olympiques, parmi les milliers de sportifs du monde entier qui se sont qualifiés pour Paris 2024, seul un petit nombre sont des sportifs neutres individuels et les équipes de sportifs russes ou biélorusses ne sont pas éligibles. Le CIO a défini des conditions d'éligibilité pour les sportifs neutres individuels à Paris 2024, tandis que le CIP a également publié son règlement sur les sportifs neutres et le personnel de soutien pour les Jeux paralympiques de Paris 2024. Comme pour les Jeux olympiques, seuls les sportifs russes ou biélorusses neutres (sans équipe) peuvent participer aux Jeux paralympiques.

Bien que l'attention soit portée aux sportifs russes, ils ne sont en aucun cas les seuls sportifs sur lesquels les OAD doivent se concentrer.

Un tel groupe n'est pas nécessaire cette fois-ci en raison du travail effectué par le groupe d'experts d'avant-Jeux. Le groupe indépendant mis en place avant Pyeongchang 2018 a été créé pour s'assurer, dans la mesure du possible, qu'aucun sportif russe ne soit éligible à participer à Pyeongchang s'il avait évité d'être sanctionné pour une violation des règles antidopage en raison du système de dopage institutionnalisé découvert par l'AMA (voir « Opération LIMS » - où plus de 240 sanctions ont été émises à ce jour). Nous sommes dans une situation très différente aujourd'hui. Tout d'abord, des sportifs russes (et biélorusses) concourront en tant que joueurs neutres à Paris 2024 pour des raisons indépendantes du dopage. L'AMA et les fédérations internationales ont également eu le temps d'enquêter et de poursuivre en justice les sportifs impliqués dans le système de dopage russe ou dans des opérations de dissimulation ultérieures, la priorité ayant été accordée aux affaires impliquant des sportifs actifs.

Lorsqu’une organisation antidopage (OAD) est déclarée non conforme, différentes conséquences peuvent s’appliquer, comme indiqué dans le Standard international pour la conformité au Code des signataires (SICCS). Dans ce cas, pendant que l’AMA surveille ses activités, la RUSADA peut mettre en œuvre son programme antidopage; ce qu’elle fait. Voici quelques points clés à noter :

• La RUSADA fournit à l'AMA des rapports mensuels sur ses activités antidopage (c'est-à-dire qui couvrent tous les domaines antidopage et pas uniquement les contrôles) que l'AMA examine et sur lesquels elle fournit régulièrement des commentaires ;
• La RUSADA publie des statistiques de contrôle sur son site Web, qui incluent les noms des sportifs testés (l'AMA peut les valider via le système d'administration et de gestion antidopage qu'elle supervise). Des informations sur les contrôles des sportifs russes sont disponibles ici; et
• Alors que la RUSADA collecte des milliers d'échantillons (c'est-à-dire de l'urine, du sang et du sang pour le Passeport biologique de l'athlète), il convient de noter que ces échantillons sont analysés dans un laboratoire accrédité par l'AMA en dehors de la Russie et que les passeports de ces sportifs sont examinés par une unité indépendante de gestion du Passeport biologique de l’athlète également située en dehors de la Russie.

. L'Agence de contrôles internationale (ITA), pour le compte du Comité international olympique (CIO), a élaboré un programme antidopage robuste et basé sur les risques pour les Jeux olympiques. Le Comité international paralympique (IPC) met également en œuvre son propre programme de contrôles pour les Jeux paralympiques. Pendant les Jeux, l'AMA aura ses équipes d'observateurs indépendants sur place pour s'assurer que la mise en œuvre des deux programmes est conforme au Code et aux Standards internationaux. Il convient également de noter que l'AMA travaille avec ces organisations à l'avance pour revoir la planification et fournir des commentaires si nécessaire. L'AMA travaille également en étroite collaboration avec le laboratoire accrédité par l'AMA à Paris, afin de s'assurer qu'il soit prêt. Le programme Conseil des sportifs AMA Questions-Réponses – Paris 2024 6 d'engagement dirigé par les sportifs de l'AMA sera également opérationnel lors des deux événements. Vous verrez notre stand au village des sportifs. Venez nous voir!

Tant de choses! Nous vous invitons à vous assurer d’être bien informés sur les règles antidopage en place pour les Jeux (Règles antidopage du CIO et Code antidopage de l’IPC). L’AMA a de nombreuses ressources conçues pour vous (par exemple, notre plateforme d’éducation et d’apprentissage antidopage, connue sous le nom , qui regorge d’informations utiles et facilement accessibles pour vous aider à comprendre le processus) et a également travailler avec le Comité international olympique (CIO), le Comité international paralympique (CIP) et l’Agence de contrôles internationale (ITA) pour élaborer des programmes d’apprentissage en ligne (voir les cours pour les Jeux olympiques et paralympiques). Profitez-en au maximum! Vous pouvez également contacter votre organisation nationale d’antidopage ou votre Fédération Internationale pour toute question que vous pourriez avoir. L’ITA a publié un guide pédagogique dédié aux jeux de Paris 2024 à l’intention des Comités Nationaux Olympiques et organise en mai un webinaire dédié aux contrôles lors des Jeux afin d’aider les sportifs à se préparer. L’IPC a également des informations antidopage sur son site Web pour les sportifs – ! La meilleure manière de soutenir le sport propre, c’est simplement d’être t des champions du sport propre – plaidez pour que tous les sportifs de votre sport ou de votre pays reçoivent une éducation fondée sur les valeurs qu’ils méritent ; faites pression pour que tous les participants soient testés avant les Jeux et que les résultats des contrôles soient rapidement traités ; et si vous êtes témoin ou soupçonnez un dopage, signalez-le en toute confidentialité via la plateforme Brisez le silence de l’AMA.