Nouvelles 23 MAI 2024

L’AMA se penche sur l’avenir de l’antidopage dans la région Asie/Océanie lors de la réunion ministérielle intergouvernementale sur l’antidopage dans le sport en Ouzbékistan

Asia/Oceania region meeting

Cette semaine, le président, la vice-présidente et le directeur général de l’agence mondiale antidopage (AMA) étaient à Tachkent, en Ouzbékistan, pour la 19e édition de la réunion ministérielle intergouvernementale de la région Asie/Océanie sur l’antidopage dans le sport. 

Au cours de cette réunion de deux jours, qui s’est tenue les 22 et 23 mai, l’équipe de direction de l’AMA s’est penchée sur l’avenir de l’antidopage dans la région de l’Asie et de l’Océanie, et a encouragé les 34 pays représentés à faire de plus grands progrès dans le renforcement de leurs programmes antidopage. 

À l’issue de la réunion, les participants, qui incluaient les responsables gouvernementaux, les ministres et les parties prenantes de l’antidopage, ont adopté une résolution [en anglais] dans laquelle ils s’engagent à appuyer le développement continu et soutenu des programmes antidopage dans la région. Un élément clé de la résolution était la reconnaissance de l’importance de ne pas politiser la lutte contre le dopage dans le sport. 

« L’AMA est reconnaissante du soutien manifesté aujourd’hui par les gouvernements, les organisations nationales antidopage et les organisations régionales antidopage de la région Asie et Océanie qui participent à la réunion ministérielle intergouvernementale sur la lutte contre le dopage dans le sport de cette année », a déclaré le président de l’AMA, Witold Bańka. 

« Au cours du dernier mois, nous avons constaté qu’il y a un petit nombre de parties prenantes dans d’autres parties du monde qui préfèrent politiser l’antidopage et en faire une lutte de pouvoir entre certaines factions ou nations. Il est essentiel que nous ne fassions pas de discrimination et que nous ne cédions pas à ceux qui veulent placer leur organisation au-dessus des autres. Lorsqu’il s’agit de protéger le sport propre, il est essentiel que nous soyons équitables. Je ne permettrai pas à l’AMA de faire partie du jeu politique de qui que ce soit. » 

Dans son discours d’ouverture (en anglais), M. Bańka a remercié le gouvernement de l’Ouzbékistan et l’Organisation nationale antidopage d’Ouzbékistan (UzNADA) d’avoir accueilli la réunion, et a félicité les partenaires de l’AMA dans la région Asie et Océanie pour leurs efforts en matière de protection du sport propre. 

 « L’Asie et l’Océanie se trouvent désormais fermement au centre du monde sportif, accueillant certains des plus grands événements sportifs de la dernière décennie, dont trois Jeux olympiques et paralympiques, a-t-il déclaré. La région en accueillera beaucoup d’autres dans les années à venir, notamment les Jeux asiatiques de la jeunesse de 2025, qui se tiendront ici en Ouzbékistan. » 

« Cette année, des représentants de quatre des cinq organisations régionales antidopage d’Asie et d’Océanie sont présents à la réunion ministérielle intergouvernementale. Ces ORAD jouent un rôle essentiel en aidant leurs pays membres à mettre en œuvre des programmes antidopage dans leurs régions respectives de la grande région de l’Asie et de l’Océanie. Les partenaires de l’AMA dans cette région ont adopté le pouvoir de la collaboration, et nous continuerons à fournir un soutien si nécessaire. »  

Le président de l’AMA a également partagé les détails concernant les plans de l’AMA d’étendre son Réseau international des enquêteurs et analystes responsables de la lutte contre le dopage (Réseau) à la région Asie et Océanie dans un avenir proche. 

« L’AMA a réuni des experts antidopage des organisations nationales antidopage et des organismes d’application de la loi en Europe pour élargir le Réseau international des enquêteurs et analystes responsables de la lutte contre le dopage, a déclaré M. Bańka. Ce projet pilote a dépassé nos attentes les plus optimistes. Le réseau a déjà démantelé plusieurs laboratoires illicites de stéroïdes et saisi 15 tonnes de drogues améliorant les performances. De nombreux sportifs ont également été pris pour dopage. » 

« Ce n’était que le début. Le département Renseignements et enquêtes de l’AMA étendra ce réseau à l’échelle mondiale, en commençant par la région Asie et Océanie l’année prochaine. Le département Renseignements et enquêtes de l’AMA a déjà commencé à discuter de la prochaine phase avec ses partenaires d’INTERPOL, Sport Integrity Australia et Drug Free Sport New Zealand, afin d’étendre le concept à cette partie du monde.  Nous nous réjouissons de l’expansion continue de ce projet percutant dans les années à venir. » 

La réunion, à laquelle ont assisté des ministres de haut rang de toute la région, a débutée avec l’accueil des participants par M. Adkham Ikramov, Ministre des sports de l’Ouzbékistan; M. Abdushukur Sadykov, Directeur général de l’UzNADA; et par le président de l’AMA. 

Après une présentation des participants au forum par la directrice du bureau Asie/Océanie de l’AMA, Dr YaYa Yamamoto, le directeur général de l’AMA, Olivier Niggli, a pris la parole pour présenter les priorités actuelles et futures de l’AMA. M. Niggli a souligné le 25e anniversaire de l’AMA et les réalisations marquantes au cours de l’histoire de l’Agence, et a donné un aperçu des ressources antidopage de la région Asie/Océanie. Il a également discuté des prochains Jeux olympiques et paralympiques à Paris et de plusieurs questions importantes liées à la surveillance de la conformité

« À l’approche de Paris 2024, nous exhortons toutes les organisations antidopage à mettre en œuvre les recommandations de contrôle du programme pré-Jeux, a déclaré M. Niggli. Les contrôles dans la région Asie et Océanie ont considérablement augmenté par rapport à 2019, et bien que cette statistique soit louable, ce n’est pas le moment de rester les bras croisés. Nous demandons à tous les pays à continuer à travailler pour augmenter leurs statistiques de contrôles en 2024 et au-delà. » 

« Récemment, certains pays de la région ont été confrontés à des problèmes de non-conformité en raison de la législation. L’AMA recommande aux pays membres de s’appuyer sur le bureau Asie/Océanie de l’Agence pour obtenir leur soutien sur toutes les questions liées à la promulgation d’instruments juridiques antidopage nouveaux ou révisés, ainsi que sur les questions relatives aux cadres juridiques nécessaires à la création d’organisations nationales antidopage indépendantes sur le plan opérationnel. Un cadre juridique de conformité est important, mais l’AMA recommande l’adoption d’instruments juridiques adaptables afin qu’il ne soit pas nécessaire de procéder à des ajustements majeurs lorsqu’il y a des changements au Code mondial antidopage ou aux Standards internationaux. Ceci est particulièrement important avec le processus de mise à jour du Code mondial antidopage et des Standards internationaux 2027 bien engagé. »  

Également le premier jour, la vice-présidente de l’AMA, Yang Yang, a ouvert la session de l’après-midi en examinant l’importance de l’éducation et de la responsabilisation de l’entourage des sportifs. 

« L’éducation est un élément essentiel du système antidopage mondial et un pilier clé de la mission globale de l’AMA, a-t-elle déclaré. Il s'agit de la meilleure solution à long terme pour protéger les valeurs du sport propre. L’AMA a constaté à maintes reprises les résultats tangibles de l’éducation en matière de prévention du dopage et de soutien aux sportifs dans leurs efforts pour concourir proprement. » 

« Ces efforts doivent s’étendre au-delà du sportif. Plus tôt cette année, l’AMA a publié le rapport de « l'Opération Refuge », qui détaille les premiers témoignages obtenus, non seulement des mineurs qui ont commis des violations de dopage, mais aussi de leur famille et de leurs réseaux de soutien. Bien que nous ayons progressé dans ce domaine, il faut mettre davantage l’accent sur le développement d’initiatives éducatives pour les sportifs et le personnel d’encadrement, en ciblant spécifiquement le dopage chez les mineurs. » 

« S’assurer que l’entourage comprend l’importance d’une compétition propre se répercutera finalement sur le sportif. Nous devons tous faire plus d’efforts à cet égard, et, particulièrement, les gouvernements qui jouent un rôle important en veillant à ce que les organisations nationales antidopage disposent de ressources adéquates. L’AMA encourage tous ses partenaires de la région Asie et Océanie à soulever cette question et à faire pression pour l’introduction d’un cadre juridique solide qui tiendra les mauvais acteurs responsables de leurs actes. »