Message du Président et du Directeur Général
Chers collègues,
Nous sommes heureux de partager le Rapport annuel 2024 de l’AMA, qui constitue une occasion de remercier toutes nos parties prenantes pour un sport propre de leur soutien et de leur engagement continus, ainsi que de présenter un aperçu stratégique démontrant l’impact que nous avons généré ensemble en 2024, conformément aux priorités de notre Plan stratégique 2020-2024.
1. Afin de renforcer davantage notre capacité de mener, nous avons :
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continué à investir massivement dans la recherche antidopage, en allouant environ 10 % de notre budget à la recherche scientifique et en sciences sociales ;
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renforcé notre collaboration avec la International Federation of Pharmaceutical Manufacturers and Association, en particulier en ce qui concerne le développement de méthodes de détection et le renforcement du programme d’Autorisations d’usage à des fins thérapeutiques ; et
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créé les nouvelles sphères d’impact suivantes, qui nous aideront à mettre en œuvre notre Plan stratégique 2025-2029 :
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Perspectives numériques : pour mieux exploiter les données et développer stratégiquement nos actifs numériques, ce qui nous permettra de générer des perspectives visant à améliorer l’efficacité du système antidopage mondial ;
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Mobilisation et développement : pour consolider nos stratégies de mobilisation et de développement grâce à une meilleure coordination et à l’utilisation de données stratégiques permettant d’identifier les activités et les régions prioritaires.
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2. Afin d’accroître notre impact, nous avons :
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continué de renforcer la capacité de renseignement et d’enquêtes du système antidopage mondial grâce au succès du projet de développement des capacités, financé par l’Union européenne (UE). Dans l’ensemble, ce projet a donné lieu à plus de 100 opérations conjointes, impliquant la collaboration de 51 organisations antidopage (OAD) et d’organismes d’application de la loi dans 48 pays, et a permis d’empêcher plus de 500 millions de doses de substances dopantes d’entrer sur le marché mondial ;
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publié les données de la phase I du projet d’évaluation comparative des OAD, qui aide ces dernières à situer leurs activités dans un contexte global ;
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organisé notre premier Symposium sur la recherche en sciences sociales, suivi de notre Conférence mondiale sur l’éducation 2024, à Cannes, en France, que nous avons réalisée en partenariat avec l’OAD française, l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD).
3. Pour continuer d’être centrés sur les sportifs, notre équipe d’Engagement des sportifs a travaillé en étroite collaboration avec le Conseil des sportifs de l’AMA sur plusieurs initiatives, notamment :
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le programme de l’Ombuds antidopage des sportifs, qui a été approuvé en septembre pour devenir un programme permanent ;
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la poursuite du développement de l’évaluation de l’impact sur les droits humains ;
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la promotion du sport propre directement auprès des sportifs, par l’entremise d’équipes dirigées par des sportifs, sur le terrain de cinq grands événements sur quatre continents, dont les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, en France.
4. Pour tenir notre engagement à collaborer et à unir, nous avons :
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organisé de nombreuses réunions bilatérales et forums régionaux entre la direction de l’AMA et des dirigeants gouvernementaux et du Mouvement sportif ;
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rassemblé plus de 1 100 membres de la communauté mondiale antidopage lors de notre Symposium annuel 2024, qui comprenait un gala soulignant notre 25e anniversaire—une occasion de célébrer les réalisations de la communauté mondiale antidopage et de certains de ses principaux artisans ;
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fait progresser le processus de révision du Code mondial antidopage 2027 et des Standards internationaux, qui aboutira à leur approbation lors de la sixième Conférence mondiale sur le dopage dans le sport, qui se tiendra à Busan, en République de Corée, en décembre 2025.
Bien que nous soyons fiers de tout ce que nous avons accompli ensemble en 2024, comme beaucoup d’entre vous le savent, l’année a également été marquée par une perturbation majeure liée aux cas de contamination sans faute impliquant 23 nageurs chinois, révélés en avril et auxquels l’AMA a réagi rapidement et de manière approfondie, comme suit :
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En juillet, un examen a été mené par un procureur indépendant, M. Eric Cottier, qui a conclu que l’AMA n’avait fait preuve d’aucun parti pris envers la Chine et que la décision de l’Agence de ne pas faire appel des cas devant le Tribunal arbitral du sport était raisonnable au vu des éléments de preuve.
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En septembre, M. Cottier a remis son rapport final motivé au Comité exécutif, rapport qui comprenait plusieurs constats sur les façons dont les règles antidopage et les processus administratifs de l’AMA pourraient être davantage renforcés. Par conséquent, le Comité exécutif a mis sur pied un groupe de travail chargé de transformer les constats de M. Cottier, ainsi que ceux du Comité d’examen de l’audit antidopage de World Aquatics sur le même sujet, en recommandations concrètes.
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En décembre, le Comité exécutif a approuvé à l’unanimité un ensemble de recommandations, couvrant cinq domaines clés assortis d’échéanciers précis, que vous pouvez lire en intégralité ici.
Comme ce Rapport annuel est publié en août, nous avons jugé opportun de fournir une mise à jour succincte sur ce dossier à partir de la réunion de mars 2025 du Comité exécutif de l’AMA, au cours de laquelle chacune des recommandations avait déjà été mise en œuvre ou suivait son échéancier établi. Nous tenons à souligner en particulier qu’à cette même réunion, le Comité exécutif a approuvé la création d’un nouveau Groupe de travail sur les contaminations, chargé de mener un examen global des sources de contamination menant à des résultats d’analyse anormaux et à des violations des règles antidopage. Comme l’ont démontré les cas chinois et plusieurs autres cas au fil des ans, la problématique de la contamination est bien réelle et en croissance ; il est donc essentiel que l’AMA et ses partenaires pour un sport propre y fassent face de manière proactive.
« Nous avons hâte de discuter de cette question et d’autres dossiers importants lorsque les membres de la communauté mondiale antidopage se réuniront à Busan à l’occasion de la Conférence mondiale. »
Ce sera l’occasion d’avoir des discussions et des débats de haut niveau sur le Programme mondial antidopage, de réfléchir au chemin parcouru ainsi qu’aux défis et possibilités qui nous attendent, guidés par la vision : une mission, une équipe.

Nous vous remercions toutes et tous pour votre engagement en faveur du sport propre.

Witold Bańka Olivier Niggli
Président Directeur général
Autres instances de gouvernance
En plus des deux organes décisionnels mentionnés ci-dessus, la structure de gouvernance de l’AMA comprend également quatre autres types d’instances : les comités spéciaux permanents, les comités permanents, les groupes consultatifs d’experts et les groupes de travail.
Des informations supplémentaires sur chacune de ces instances de gouvernance sont disponibles sur notre site Web.
Conscients que la diversité régionale et de genre au sein de nos instances de gouvernance revêt une importance particulière pour nos parties prenantes, nous présentons ci-dessous des données à ce sujet afin de leur offrir une meilleure compréhension de la composition globale de nos instances. Cette initiative s’inscrit dans le prolongement de la recommandation formulée en 2022 par le Groupe de travail sur la révision des réformes de gouvernance de l’AMA, selon laquelle une analyse devrait être menée régulièrement afin de s’assurer qu’un portrait fidèle de la diversité au sein de l’ensemble de ses instances soit toujours disponible.
Les données suivantes regroupent les comités et groupes mentionnés ci-dessus ainsi que l’ExCo et le Conseil.

Équipe de direction
L’ExCo de l’AMA délègue la gestion de l’Agence au directeur général, Olivier Niggli, qui dirige l’équipe de direction. L’organigramme est disponible ici.
Personnel
Enfin, nous ne pouvons passer sous silence l’ensemble du personnel de l’AMA.
À la fin de l’année 2024, l’AMA employait 186 personnes de 56 nationalités, réparties entre son siège social à Montréal, quatre bureaux régionaux situés à Le Cap, Lausanne, Montevideo et Tokyo, ainsi que le Bureau du président à Varsovie. Ensemble, cette équipe collabore avec nos parties prenantes du monde entier pour protéger le sport propre et défendre les valeurs du Franc Jeu.
Nous sommes engagés à promouvoir une culture de diversité, d’équité et d’inclusion sur notre lieu de travail, et nous sommes heureux de partager les données relatives à la diversité de genre et régionale au sein de notre personnel dans son ensemble.

L’année en chiffres
L’AMA a poursuivi ses analyses internes et ses enquêtes de perception afin de mesurer les indicateurs clés de performance du Plan stratégique 2020-2024. Les informations suivantes offrent un aperçu des progrès réalisés par l’Agence en 2024 au regard de ces indicateurs de performance.
Cliquez sur les priorités stratégiques ci-dessous pour voir les données et les informations.
Révision du Code mondial antidopage 2027 et des Standards internationaux : consultation des parties prenantes

Recherche

Perception d'ADAMS
Note: Les enquêtes de perception sont menées au début de chaque année, ce qui signifie que les données de 2025, en particulier lorsqu’elles sont comparées à celles de 2024, offrent un aperçu des progrès réalisés au cours de l’année 2024.

Professionnalisation des intervenants des OAD (GLDF)

Renforcement des capacités

L’AMA a octroyé des subventions de personnel à 11 ORAD, et la subvention pour les contrôles a permis de soutenir 529 contrôles hors compétition, répartis dans 41 sports et 70 pays.
Programme de l'Ombuds

Impact de l'éducation des sportifs et du personnel d'encadrement des sportifs

Collaboration entre les membres de la gouvernance de l'AMA

Collaboration avec les forces de l'ordre

Mener
Afin de renforcer davantage notre capacité à diriger le mouvement mondial collaboratif pour un sport sans dopage, nous investissons dans la science et la médecine, adoptons l’innovation et les technologies numériques, développons des partenariats avec des leaders du domaine et facilitons l’élaboration de stratégies de prévention fondées sur des données probantes.
Science et médecine de pointe
L’AMA continue de renforcer le développement de la science et de la médecine antidopage afin d’assurer la mise en œuvre efficace du Code mondial antidopage et des Standards internationaux qui y sont liés.
Une recherche scientifique innovante permet de relever les défis émergents et d’identifier de nouvelles tendances en matière de dopage, notamment en ce qui concerne de nouveaux produits, modes d’administration, méthodes et moyens d’améliorer la détection du dopage. Depuis 2001, l’AMA a investi plus de 93 millions de dollars américains dans plus de 700 projets de recherche, contribuant ainsi aux avancées majeures de la science antidopage partout dans le monde.
Rien qu’en 2024, 36 publications ont découlé de recherches scientifiques financées par l’AMA.
Programme de subventions pour la recherche scientifique 2024 :
Le Comité exécutif (ExCo) de l’AMA a approuvé, en septembre et en décembre, les recommandations de financement du Comité Santé, médecine et recherche concernant les propositions de recherche soumises dans le cadre de l’appel à projets 2024 du Programme de subventions de recherche scientifique de l’AMA. Au total, 27 projets issus de 14 pays répartis sur quatre continents ont été sélectionnés pour un financement total de 2,37 millions de dollars américains.
Le directeur principal Science et médecine de l’AMA, le professeur Olivier Rabin, a déclaré :
« Le Programme de subventions de recherche scientifique de l’AMA constitue une composante essentielle de l’engagement de l’Agence à stimuler et financer la recherche scientifique innovante afin de renforcer le système antidopage mondial. En revenant sur la première année de notre nouveau système de subventions fondé sur les manifestations d’intérêt, lancé en décembre 2023, nous nous réjouissons de l’attrait croissant du programme et du nombre plus élevé de propositions reçues, en particulier de la part de chercheurs en dehors des cercles antidopage traditionnels. Ce nouveau système permet aux chercheurs de soumettre des MI à tout moment de l’année. Celles-ci sont ensuite examinées par cycles, avant que les projets sélectionnés soient invités à soumettre une demande complète. »
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Manifestations d’intérêt reçues |
Demandes complètes soumises |
Projets financés |
Financement total alloué |
Cycle 1 |
70 |
32 |
14 (voir la liste) |
1,419,835 |
Cycle 2 |
52 |
33 |
13 (voir la liste) |
952,001 |
Le budget total alloué à la recherche scientifique en 2024 s’élevait à 4,5 millions USD. Les fonds restants ont été utilisés pour soutenir des projets ciblés identifiés dans des domaines tels que l’érythropoïétine (EPO), l’hormone de croissance, le dopage génique, l’impact de la recherche, les contaminants, les échantillons de sang séché, l’intelligence artificielle et les matériaux de référence.
2024 a été une année de mise en œuvre et de formation pour le Passeport biologique de l’athlète (PBA), à la suite du lancement en 2023 du Module endocrinien et des marqueurs stéroïdiens sanguins dans le Module stéroïdien, ainsi que de leur intégration dans une nouvelle interface PBA dans ADAMS NextGen.
En mars, l’AMA a organisé son tout premier atelier destiné aux unités de gestion du Passeport de l’athlète (UGPA), réunissant 46 membres du personnel issus des 16 UGPA approuvées par l’AMA. Cet atelier, qui s’est tenu à l’Institut de biochimie de l’Université allemande du sport à Cologne, comprenait des sessions visant à harmoniser les différentes étapes de la gestion des passeports, à discuter de cas concrets et à réfléchir à des solutions concernant des enjeux spécifiques à la gestion des programmes du PBA. Une attention particulière a été portée au partage d’expériences et de réussites liées aux nouvelles fonctionnalités du passeport lancées en 2023, notamment le Module endocrinien et les nouveaux marqueurs stéroïdiens sanguins.
En juin, l’AMA a tenu deux webinaires sur le PBA afin de fournir des mises à jour supplémentaires et des informations pratiques sur les nouveaux modules. Les enregistrements sont disponibles sur la plateforme d’éducation et d’apprentissage antidopage (ADEL) de l’AMA (connexion requise), en recherchant le contenu suivant :
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Administration du PBA pour les organisations antidopage (OAD)
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Considérations pratiques pour optimiser l’utilisation des nouvelles fonctionnalités du passeport biologique
En août, les Drs Reid Aikin et Norbert Baume, respectivement directeur adjoint et gestionnaire principal du programme PBA à l’AMA, ont participé au balado Anti-Doping Podcast, présenté par le Partnership for Clean Competition, pour discuter des dernières mises à jour et des recherches en cours liées au passeport biologique.
En décembre, l’AMA a eu le plaisir de partager les conclusions d’une étude qu’elle a publiée, mettant en évidence l’effet dissuasif du contrôle antidopage. L’étude examinait l’impact du contrôle sur les taux de résultats d’analyse anormaux (RAA). S’inscrivant dans la stratégie de l’AMA visant à exploiter les données pour soutenir une prise de décision plus éclairée dans ses différents domaines d’activité, ce travail contribue à démontrer l’effet des contrôles sur la réduction des taux de RAA pour les agonistes des récepteurs de l’érythropoïétine (ERA) ainsi que la valeur du passeport biologique pour aider à détecter leur usage.
Le processus d’autorisation d’usage à des fins thérapeutiques (AUT) permet à un sportif d’obtenir l’autorisation d’utiliser une substance ou une méthode interdite pour traiter une condition médicale légitime. Ce processus est une composante essentielle du sport de haut niveau et bénéficie d’une large acceptation de la part des sportifs, des médecins et des parties prenantes de la lutte contre le dopage à l’échelle mondiale.
En 2024, un total de 3 975 nouvelles AUT approuvées ont été enregistrées dans ADAMS, ce qui représente une augmentation de 6 % par rapport à 2023. Un facteur pouvant expliquer cette hausse est l’élargissement du calendrier des compétitions en lien avec les Jeux olympiques et paralympiques d’été de Paris 2024.
Conformément aux tendances des années précédentes, les organisations nationales antidopage (ONAD) ont délivré la majorité des AUT enregistrées dans ADAMS en 2024 (77 %). Les fédérations internationales (FI) en ont enregistré 21 %, les organisations responsables de grandes manifestations (OGM) 1 % et les « autres » (par ex. confédérations sportives continentales) 0,5 %. Ensemble, les FI et les OGM ont reconnu environ 15 % des AUT approuvées en 2024.
La répartition des AUT selon la classification de la Liste des interdictions montre une tendance similaire à celle de 2023. Les substances des classes S6 (stimulants) 32 %, S9 (glucocorticoïdes) 27 %, et S4 (modulateurs hormonaux et métaboliques) 17 % représentent les catégories les plus fréquentes.
L’AMA effectue un examen de toutes les AUT en fonction d’une évaluation fondée sur les risques. En 2024, 15 examens ont été réalisés par le Comité des AUT de l’AMA, menant à 13 décisions annulées et refusées.
Collaboration avec l’industrie biopharmaceutique pour aller plus loin dans la protection du sport propre
En avril, des membres de la direction de l’AMA ont rencontré les directeurs généraux de sociétés biopharmaceutiques ainsi que des représentants de la Fédération internationale des associations de fabricants de produits pharmaceutiques (IFPMA) afin de discuter de moyens de renforcer encore davantage la collaboration entre l’industrie pharmaceutique et la communauté antidopage pour la protection du sport propre. L’AMA et l’IFPMA ont réaffirmé leur volonté de renforcer leur collaboration dans plusieurs domaines clés pour garantir un sport propre aux sportifs, notamment :
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l’échange précoce d’informations sur les substances présentant un potentiel de dopage ;
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le renforcement continu du programme des AUT afin qu’il demeure efficace et rigoureux ;
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l’identification et la réduction de la distribution de produits médicinaux falsifiés ;
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l’organisation conjointe de la Conférence internationale sur l’industrie pharmaceutique et la lutte contre le dopage, comme cela a été fait à Paris (2012) puis à Tokyo (2015).
Accroître l’impact
L’AMA s’efforce d’élargir la portée et l’impact des programmes antidopage en veillant au renforcement des capacités, le développement des compétences et le partage des connaissances entre les organisations antidopage (OAD), tout en soutenant la mise en œuvre des programmes à l’échelle locale. Plusieurs équipes de l’Agence contribuent à cet objectif, notamment les équipes de l’éducation, du développement des programmes, du renseignement et des enquêtes, des relations avec les organisations nationales et régionales antidopage (ONAD/ORAD), ainsi que les bureaux régionaux.
Être centrés sur les sportifs
Les sportifs ont toujours occupé une place centrale au sein de l’AMA, et leur influence sur les politiques et la gouvernance antidopage s’est considérablement accrue depuis que la sphère d’impact « Engagement des sportifs » a été intégrée au modèle organisationnel de l’Agence. En 2024, nous avons continué à affiner les méthodes de collaboration et de consultation avec les sportifs afin de transformer leurs retours en actions concrètes pour améliorer leur expérience du système antidopage.
La priorité « Être centrés sur les sportifs », inscrite dans le Plan stratégique de l’AMA, vise à :
- mobiliser et responsabiliser les sportifs afin qu’ils contribuent à l’élaboration des politiques antidopage ;
- rendre leur parcours antidopage plus simple et accessible ;
- renforcer la confiance et le soutien des sportifs envers le système antidopage.
Pour mettre en œuvre cette priorité, l’AMA a collaboré étroitement avec le Conseil des sportifs afin de mener plusieurs initiatives centrées sur les sportifs, notamment : la consultation de la communauté sportive dans le cadre du processus de révision du Code mondial antidopage et des Standards internationaux pour 2027, l’avancement de projets comme le programme de l’Ombuds antidopage des sportifs et l’évaluation initiale d’impact sur les droits humains. En 2024, l’AMA a également développé des contenus d’apprentissage en ligne plus adaptés aux sportifs et favorisé leur implication active lors de plusieurs événements majeurs.
Questions de gouvernance
En décembre, l’AMA a annoncé les noms des huit sportifs élus pour faire partie du Groupe 2* du Conseil des sportifs. La phase préliminaire de l’élection avait été lancée en septembre, invitant toutes les commissions des sportifs des fédérations internationales (FI) signataires du Code à proposer des candidatures. En novembre, l’Agence a publié la liste des 26 candidats en lice. L’élection était ouverte uniquement aux commissions des sportifs des FI inscrites et jugées admissibles à voter — 55 des 60 commissions admissibles ont participé, soit un taux de participation de 91,7 %.
*En savoir plus sur la composition du Conseil des sportifs.
Voici, par ordre alphabétique, les huit sportifs élus en décembre :
Éducation des sportifs
L’éducation des sportifs est une composante essentielle de leur parcours antidopage. Le Standard international pour l’éducation (SIE) reconnaît que les sportifs devraient vivre leur première expérience en matière de lutte contre le dopage par l’éducation, et non par le contrôle antidopage, et que les thèmes et contenus éducatifs doivent être adaptés aux besoins du public cible.
Conformément à ces principes, en 2024, l’AMA a lancé les contenus suivants, centrés sur les sportifs, sur sa plateforme d’éducation et d’apprentissage antidopage (ADEL) :
1. ADEL pour les Jeux paralympiques de Paris 2024 (le cours ADEL pour les Jeux olympiques de Paris 2024 avait été lancé en octobre 2023) |
2. Cours e-learning et ressources téléchargeables destinés aux jeunes sportifs
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3. Fiche d’information sur les cannabinoïdes, à l’intention des sportifs et de leur personnel d’encadrement |
4. Guide des sportifs et de leur entourage à la Liste des interdictions 2025 |
Engagement des sportifs lors des événements
Le programme d’engagement des sportifs lors des événements de l’AMA vise à sensibiliser au sport propre tout en encourageant les sportifs et leur entourage à s’impliquer activement et à faire partie de la solution. En 2024, ce programme a maintenu une portée mondiale, avec des équipes dirigées par des sportifs ayant animé des stands interactifs dans cinq événements répartis sur quatre régions du monde, interagissant avec des milliers de sportifs.
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Jeux olympiques de la jeunesse d’hiver 2024
19 janvier - 1er février | Gangwon, République de Corée -
Jeux africains de 2023
8-23 mars* | Accra, Ghana -
Jeux CARIFTA 2024
30 Mars - 1er avril | St. George’s, Grenade -
Jeux olympiques 2024
26 juillet -11 août | Paris, France -
Jeux paralympiques 2024
28 août - 8 septembre | Paris, France
Collaborer et unir
L’AMA s’efforce de mobiliser toutes les parties prenantes pour protéger le sport propre en collaborant avec les signataires du Code, les autorités publiques, les experts et d’autres acteurs afin d’établir un système antidopage mondial unifié et cohérent. Les départements de liaison avec les parties prenantes de l’AMA, qui comprennent les relations avec les gouvernements, les relations avec le Mouvement sportif et les bureaux régionaux, jouent un rôle essentiel à cet égard.
Au niveau de la gouvernance, la collaboration est primordiale. Les nombreux comités, groupes consultatifs d’experts et groupes de travail de l’AMA contribuent de manière significative à l’évolution du système antidopage mondial. L’AMA est reconnaissante envers les membres de chacun de ces groupes, qui offrent généreusement leur temps et leur expertise au service du mouvement mondial pour un sport sans dopage.
Mobilisation des parties prenantes
Les membres de la direction de l’AMA, notamment le président Witold Bańka, la vice-présidente Yang Yang et le directeur général Olivier Niggli, rencontrent régulièrement des représentants gouvernementaux, des dirigeants sportifs et des organisations antidopage (OAD) du monde entier, que ce soit lors de réunions bilatérales ou de forums multilatéraux. Ces rencontres sont des occasions clés d’échanges : pour l’AMA, elles permettent d’écouter ses parties prenantes sur la réalité antidopage dans leur région, les initiatives menées et les défis rencontrés; pour les parties prenantes, elles sont l’occasion d’être informées des priorités et activités de l’Agence. Surtout, ces rencontres favorisent la promotion d’une collaboration continue et l’harmonisation des règles, politiques et réglementations antidopage entre les gouvernements, les dirigeants sportifs et les OAD à l’échelle mondiale. Elles permettent également aux parties prenantes de réaffirmer leur engagement envers la protection du sport propre.
Programme mondial antidopage
Le Programme mondial antidopage — composé du Code mondial antidopage (le Code), des Standards internationaux et des Lignes directrices — est au cœur de notre mission. Il nous permet d’harmoniser les règles et politiques antidopage dans tous les sports et tous les pays. Ces documents sont évolutifs et sont donc mis à jour au besoin, toujours en consultation avec les parties prenantes. En tant qu’organisme de réglementation mondial de la lutte contre le dopage dans le sport, l’AMA est responsable de surveiller la mise en œuvre efficace et la conformité au Code et aux Standards par les signataires du Code, ainsi que de garantir une harmonisation mondiale des sanctions et un traitement équitable des sportifs.
Mise à jour du Code mondial antidopage et des Standards internationaux 2027
Le processus de mise à jour 2027 du Code mondial antidopage et des Standards internationaux, lancé en septembre 2023, a progressé comme prévu tout au long de l’année 2024 :
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En janvier, l’AMA a lancé la première phase de rédaction, au cours de laquelle les équipes de rédaction ont travaillé à l’examen et à l’intégration des commentaires des parties prenantes sur les notes conceptuelles.
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En mai, l’AMA a lancé la phase de consultation des parties prenantes, invitant celles-ci à formuler leurs commentaires sur les premières versions du Code et des Standards.
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Enfin, en octobre, l’AMA a lancé la deuxième phase de rédaction, au cours de laquelle les équipes de rédaction ont examiné les retours reçus et intégré les commentaires sur les premières versions.
Ce processus de mise à jour s’inscrit dans l’engagement de l’AMA à favoriser une révision collaborative périodique afin que les documents demeurent pertinents et adaptés. Dans un souci de transparence, tous les commentaires reçus pendant les consultations ont été publiés sur le site Web de l’AMA, accompagnés des versions propres et annotées ainsi que des résumés des modifications majeures.
Ce processus de plusieurs étapes s’étalant sur deux ans est résumé dans le document Processus de mise à jour du Code et des Standards internationaux 2027 – Calendrier et phases importantes et comprend les étapes suivantes :
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prise en compte des commentaires des parties prenantes sur le Code et les Standards internationaux ;
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diffusion des projets de modifications proposées ;
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présentation des versions finales du Code et des Standards internationaux pour approbation lors de la sixième Conférence mondiale sur le dopage dans le sport, qui se tiendra en décembre 2025 à Busan (République de Corée) ;
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entrée en vigueur du Code et des Standards mis à jour le 1er janvier 2027.
Vous trouverez plus d’informations sur ce processus de mise à jour sur notre page Web consacrée à la révision du Code.
Liste des substances et méthodes interdites
En septembre 2024, à la suite du processus habituel de consultation approfondie avec des experts parmi les plus qualifiés au monde dans les domaines de la science et de la médecine, le Comité exécutif (ExCo) de l’AMA a approuvé la Liste des substances et méthodes interdites 2025 (la Liste). La Liste a été publiée le 25 septembre, accompagnée du Résumé des principales modifications et notes explicatives 2025 ainsi que du Programme de surveillance 2025. Comme à l’habitude, la nouvelle Liste est entrée en vigueur le 1er janvier 2025.
Conformité
En tant qu’autorité réglementaire mondiale en matière de lutte contre le dopage, l’un des rôles principaux de l’AMA est de surveiller la conformité des signataires au Code mondial antidopage et aux Standards internationaux. Cette surveillance est effectuée dans le cadre du Programme de supervision de la conformité de l’AMA, qui a inclus en 2024 le Questionnaire de conformité au Code (CCQ), des audits de conformité et des examens des règles antidopage, des règlements et de la législation nationale.
En 2024, plus de 200 signataires ont été évalués et/ou soutenus à travers les activités suivantes :
- 56 signataires de niveau 3 ont rempli le CCQ et ont reçu un rapport de mesures correctives (CAR). De plus, 136 signataires de niveau 4 ont reçu une version abrégée du CCQ, avec 69 ayant reçu un CAR avant la fin de 2024. Le CCQ permet aux signataires de rendre compte de leur adhésion au Code 2021.
- Au cours de l’année, 11 audits de conformité ont été menés sur des signataires de niveau 1, dont 10 audits complets et un audit partiel (gestion des résultats pour une ONAD). Huit audits ont été réalisés auprès des ONAD et trois auprès des fédérations internationales (FI), dont dix en personne et un à distance.
- 322 ensembles de règles antidopage et/ou de législation nationale ont été examinés par l’AMA, couvrant 71 signataires du Code. 15 pays ont adopté une législation nationale conforme au Code.
Voici quelques-unes des principales conclusions du programme de surveillance de la conformité 2024 :
Questionnaire de conformité au Code (CCQ)
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Les ONAD de niveau 3 ont signalé en moyenne 27,4 non-conformités par CAR ; les activités de contrôle représentant la plus grande proportion, soit 39 %.
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Pour les fédérations internationales (FI) de niveau 3, l’éducation représentait la majorité des non-conformités (32 %) avec une moyenne de 23,6 non-conformités par CAR.
Audits de conformité
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Le nombre moyen de non-conformités par audit est passé de 27 en 2023 à 25,2 en 2024. Si les non-conformités critiques sont restées inchangées, les non-conformités hautement prioritaires ont diminué de 33 %.
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La gestion des résultats représentait la plus grande partie des non-conformités liées à l'audit, avec 35 %, dont 58 % étaient classées comme critiques.
Examen des règles, réglementations et législations antidopage
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Le nombre total d’examens a diminué de 2 %, passant de 330 en 2023 à 322 en 2024.
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Le nombre de soumissions de nouvelles législations nationales ou d’amendements a légèrement augmenté : 26 pays ont soumis des textes pour examen en 2024, contre 25 en 2023.
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Sept pays ont été invités à modifier leur législation existante pour assurer leur conformité avec le Code.
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En 2024, 26 procédures de conformité ont été engagées à l’encontre de 24 Signataires, contre 108 procédures engagées contre 88 Signataires en 2023. Cette baisse s’explique principalement par l’achèvement imminent de l’exercice CCQ. 81 % de ces procédures ont été résolues sans être transmises au Comité d’examen de la conformité (CRC).
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Le Comité exécutif a approuvé 20 recommandations du CRC, contre 16 en 2023.
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16 signataires ont été placés sur la liste de surveillance, contre 11 en 2023. Tous les cas sur cette liste étaient liés à la mise en œuvre de programmes de contrôle ou à des règles/législations.
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Quatre signataires ont été déclarés non conformes en 2024 : les ONAD du Cameroun, de l’Angola, de la Tunisie et la Fédération internationale de Pelota Basque. À la fin de 2024, quatre signataires demeuraient non conformes : les ONAD du Cameroun, de Russie, la Fédération internationale de fitness et de culturisme, et la Fédération internationale de Pelote Basque.
En 2024, une version révisée de l’ISCCS a été mise en œuvre. Il s’agit de la première révision majeure depuis sa mise en place en 2018, qui intègre les leçons tirées de l’affaire russe et d’autres enseignements opérationnels. L’ISCCS fera l’objet de nouvelles consultations avec les parties prenantes d’ici 2027. Par ailleurs, l’AMA a mis à jour sa stratégie de conformité afin de refléter les dernières évolutions de ses programmes et objectifs.
Résumé
L’année 2024 a été chargée pour l’Agence, qui a poursuivi sa mission de suivi de la conformité auprès des signataires du Code. Bien que le nombre de procédures de conformité ait diminué par rapport à 2023, le nombre de cas examinés par le CRC et de recommandations approuvées par le Comité exécutif a augmenté, principalement en raison des résultats des évaluations CCQ de niveau 3 et des difficultés liées à la mise en œuvre de programmes de contrôle efficaces ainsi qu’à l’existence de législations nationales non conformes.
Agence antidopage russe (RUSADA)
La période de deux ans de conséquences contenue dans la décision du TAS concernant la non-conformité de la RUSADA a pris fin le 17 décembre 2022. Conformément aux recommandations du Comité indépendant de révision de la conformité (CRC) et du Comité exécutif (ExCo), l’AMA prévoit, lorsque les circonstances le permettront, de mener un audit sur place de la RUSADA afin d’évaluer, entre autres, si les conditions de réintégration énoncées dans la décision du TAS sont remplies. En attendant, la RUSADA demeure non conforme au Code.
Par ailleurs, une non-conformité critique distincte a été identifiée lors d’un audit, en lien avec des incohérences entre la législation sportive fédérale russe et le Code. Lors de sa réunion du 22 septembre 2023, le Comité exécutif a accepté la recommandation du CRC d’imposer à la RUSADA de nouvelles conséquences et conditions de réintégration. Comme annoncé le 17 novembre 2023, la RUSADA n’a pas accepté cette décision et l’affaire est désormais pendante devant le TAS. L’AMA collabore avec la RUSADA et les autorités russes en vue de l’adoption d’une loi fédérale révisée sur le sport, conforme au Code.
Parallèlement, l’enquête Operation LIMS de l’AMA portant sur les données et échantillons récupérés par le département Renseignement et enquêtes de l’AMA auprès du laboratoire antidopage de Moscou en 2019 continue de porter ses fruits :
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280* cas ont donné lieu à des sanctions, avec d’autres résultats attendus puisque tous les cas font l’objet d’un suivi.
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Des procédures disciplinaires ont été engagées dans 29* cas supplémentaires.
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13* cas font toujours l’objet d’une enquête par l’OAD compétente (dans bon nombre de ces cas, les OAD consultent des experts en laboratoire pour déterminer s’il existe suffisamment de preuves pour aller de l’avant).
*Ces chiffres ont été mis à jour le 13 août 2025.
Aperçu financier 2024
En 2024, l’AMA a mené à bien ses priorités, faisant preuve de résilience malgré les contraintes financières décrites ci-dessous. Ce succès a été rendu possible grâce à la collaboration et au soutien financier de nos parties prenantes, que nous remercions pour leur engagement constant envers la mission de l’AMA en faveur d’un sport sans dopage.
L’AMA a clôturé l’année 2024 avec un revenu total de 45,4 millions USD. Les contributions totales des autorités publiques et du Comité International Olympique (CIO) se sont élevées à 39,8 millions USD, soit un déficit de 10,2 millions USD par rapport au budget combiné de 50 millions USD. Les autorités publiques ont versé 78 % de leur financement budgétisé.
Le déficit provient principalement du gel de la contribution 2024 des États-Unis, d’un montant de 3,6 millions USD. En ce qui concerne la Fédération de Russie, l’Agence a reçu un paiement partiel de 53 200 USD pour sa contribution de 2023 ; toutefois, un montant important reste en suspens : 1,2 million USD pour 2023 et 1,3 million USD pour 2024, dont le versement est toujours retardé en raison des sanctions bancaires internationales contre la Fédération. L’AMA continue de surveiller de près cette situation.
En 2024, l’AMA a reçu 689 000 USD des autorités publiques au titre des contributions relatives aux années précédentes.
Montréal International, l’organisme qui héberge le siège de l’AMA, a versé 2,53 millions USD, dépassant le budget prévu de 2,44 millions USD. En raison du calendrier des paiements, un solde résiduel de l’année précédente a été réglé au début de 2024. L’accord d’accueil a été renouvelé en 2019 pour une période de 10 ans, soit de 2022 à 2031.
L’AMA a perçu 1,88 million USD via son partenariat en technologies de l’information avec le Groupe Sword, un leader mondial de la transformation numérique. Il s’agit de la première année complète d’un accord de cinq ans.
Des contributions supplémentaires, d’un montant total de 194 000 USD, ont été reçues des gouvernements de l’Australie et du Japon, ainsi que de la Ville de Lausanne et du Canton de Vaud (Suisse).
À la suite de l’audit financier réussi du Projet européen de renforcement des capacités et des compétences en matière de renseignements et d'enquêtes, l’AMA a reçu un paiement final de 471 000 USD lors de l’achèvement du projet en juin 2024. Cette contribution porte à plus de 1,5 million USD le total reçu sur deux ans.
L’AMA a également reçu 70 800 USD de financement de l’Observatoire européen du sport et de l’emploi pour le projet GLDF4CleanSport Erasmus+, piloté par son département Éducation. En collaboration avec ses partenaires de confiance, l’AMA a su gérer efficacement le manque à gagner de 2024 en provenance des autorités publiques, et l’impact sur la contribution équivalente du Mouvement sportif. Bien que les efforts pour combler complètement l’écart de revenus se poursuivent, une gestion financière responsable, comme détaillée ci-dessous, a permis d’atténuer le déficit opérationnel.
Avec des dépenses d'exploitation s'élevant à 49,3 millions de dollars US pour l'année, contre 45,4 millions de dollars US de recettes réelles, l'AMA a enregistré un déficit net de 3,1 millions de dollars USD. Dans l'ensemble, les dépenses d'exploitation ont représenté 91 % du budget prévisionnel pour 2024.
Les résultats d'exploitation reflètent un écart entre les charges d'exploitation et le déficit net, principalement dû aux coûts d'amortissement annuels importants liés à ADAMS. En septembre 2023, nous avons signé un accord de partenariat avec Sword, nous engageant à investir 4,3 millions de dollars par an au cours des cinq prochaines années dans le développement d'ADAMS. Cela représente une augmentation de 95 % par rapport aux années précédentes en termes d'investissements en capital, ce qui entraînera une hausse correspondante des frais d'amortissement pour 2024 et les années à venir. Cet investissement stratégique soutient l'engagement à long terme et l'innovation d'ADAMS, mais continuera d'avoir un impact sur les résultats financiers jusqu'à ce que les bénéfices se concrétisent.
Face à l’incertitude concernant le financement des États-Unis, l’AMA a lancé plusieurs mesures de réduction des coûts, notamment au second semestre de 2024. La réduction des déplacements et des réunions en présentiel a permis des économies significatives, malgré une année olympique et paralympique. L’AMA a maintenu les réunions annuelles clés, notamment le Symposium annuel tenu à Lausanne en mars, avec une forte participation en présentiel. D’autres réunions importantes comme le Comité exécutif de septembre et celui de décembre, ainsi que la réunion du Conseil de fondation de décembre, ont été respectivement accueillis par les gouvernements de la Turquie et de l’Arabie saoudite. Les frais de voyage et hébergement se sont élevés à 3,1 millions USD, soit une baisse de 12 % (425 000 USD) par rapport à l’année précédente.
Les dépenses en recherche scientifique et en sciences sociales ont atteint 3,2 millions USD en 2024, en hausse de 1,1 million USD, en raison du décalage entre le dépôt des candidatures et les paiements.
Le programme de subventions scientifiques 2024 a reçu 65 candidatures complètes, dont 27 ont été approuvées, pour un montant total de 2,37 millions USD. En plus, 1,33 million USD ont été accordés à 12 projets ciblés et 500 000 USD ont été provisoirement réservés pour des projets de synthèse de matériaux de référence.
Avec les réunions de coordination, l’engagement total pour la recherche scientifique s’élève à 3,8 millions USD, sur un budget de 4,5 millions USD, avec un montant additionnel prévu de 500 000 USD. Pour la recherche en sciences sociales, sept projets couvrant plus de 60 pays ont été approuvés, pour un total de 335 000 USD, sur un budget de 500 000 USD. Au total, les projets de recherche scientifique et en sciences sociales ont atteint 83 % de leur budget et pourraient atteindre jusqu'à 93 %.
Les frais de contentieux ont augmenté de 322 000 USD, atteignant 2 millions USD, dépassant le budget de 14 % (ou 274 000 USD). Le département juridique a traité plus de 35 affaires complexes nécessitant des experts spécialisés. Notamment, les cas des nageurs chinois (2021) ont entraîné 650 000 USD de frais juridiques (coûts directs et indirects). La réserve pour contentieux a été portée de 2 à 2,5 millions USD, grâce aux fonds reçus dans le cadre d’un arbitrage du TAS contre la RUSADA.
Le département d’informatique et ADAMS sont restés une priorité clé en 2024, et l'Agence a continué à y consacrer des ressources importantes. Dans le cadre de l'accord conclu avec Sword Group, les dépenses d'exploitation liées aux services gérés, au matériel, aux licences et à la maintenance se sont élevées à 2,1 millions de dollars américains, tandis que plus de 4 millions USD ont été investis dans le développement de l'ADAMS au titre des dépenses d'investissement.
Concernant les coûts salariaux, les ajustements par employé ont suivi une partie de l’inflation annuelle pour maintenir le niveau des années précédentes. Les coûts de personnel sont restés dans les limites du budget.
Les coûts administratifs globaux de l’Agence se sont élevés à 3,9 millions USD en 2024, comprenant principalement les opérations de bureau, réunions de gouvernance, frais connexes et assurances. L’augmentation de 567 000 USD par rapport à 2023 s’explique surtout par la hausse significative des assurances, notamment en responsabilité et cybersécurité, ainsi que des coûts de location de lieux de réunion.
Les revenus d’intérêts provenant des placements (à court et long terme) ont atteint 1,1 million USD, en hausse de 662 000 USD par rapport à l’année précédente. L’AMA a maintenu une politique d’investissement prudente, n’incluant aucun produit spéculatif. Malgré l’incertitude économique mondiale, le dollar américain est resté fort face au dollar canadien, ce qui a renforcé la stabilité financière, la majorité des dépenses étant en dollars canadiens.
Avec l’approbation du Comité exécutif, l’AMA a augmenté sa réserve d’exploitation de 9,6 millions USD, assurant ainsi une couverture équivalente à six mois d’activités au rythme actuel. Cette réserve contribue à la continuité des opérations dans un contexte économique incertain. L’AMA continue de maîtriser étroitement ses dépenses et ses économies, permettant une réinjection des fonds dans des programmes au service de la communauté antidopage.
Position financière globale
En résumé, malgré les contraintes financières de 2024, la gestion proactive des coûts et l’agilité financière de l’AMA ont permis d’atténuer l’impact du déficit de contributions de certaines parties prenantes. L’Agence demeure déterminée à maintenir sa stabilité et sa résilience financières, en collaboration avec ses partenaires publics et privés de confiance.